jeudi 4 juin 2009

Mutualité : le cancer de la protection sociale entre en phase terminale

Mutualité : le cancer de la protection sociale entre en phase terminale
 
Si Mme Bachelot a trouvé plus utile d aller au Rugby qu au premier congrès international de médecine générale l année dernière, M. Sarkozy n'a pas raté le congrès annuel de la mutualité.
 
Y a été tracée la vente par appartement des restes de notre systeme assurtantiel, au nom des difficultes de financement a venir.
Si il y a été question de dépassements d honoraires, on n aura une fois de plus rien entendu concernant les 30% de frais gestion de la mutualité relevés l an dernier par la cour des comptes.
 
Depuis le plan Barre et la mise en place du ticket modérateur, les Français ont bien compris qu ils sont appelés a payer deux fois leur assurance, alors que bizarement aucune n est complementaire des défaillance de la premiere.
 
Ils commencent a comprendre que les spots télévisés et les affiches quatre metres par trois, c est avec le budget santé que celà se paye.
Ils commencent a se poser des question concernant le niveau de remunérations dans ce systeme totalement opaque, a l heure ou la transparence de façade annonce la mise en ligne des dépassements d honoraires pratiqués dans le 16 eme arrondissement.
Ils ont compris qu en vingt ans , s 'est constitué un empire financier, un gigantesque patrimoine immobilier dont une centaine d etablissement de santé, dans la plus totale opacité, et sur le budget de la santé ; ceci au detriment du financement du soin, au detriment de l assurance maladie.
 
L affichage humaniste de façade ne masque plus que difficilement l adhésion totale au démantèlement du systeme de santé, tel que pratiqué aux USA, et la transformation en un syteme rentable, en racketant toujours plus les entreprises et les particuliers : a l heure ou General Motors dépose son bilan en raison des charges des assureurs (bien plus qu a cause de la crise finaciere); a l heure ou M. Obama cherche a fonder un systeme public par definfition moins cher en l absence de couts marketing et de marge operationelle, M. Sarkozy fait une erreur et un contre sens historique :
 
Les expériences étrangères nous enseignent que le cout de la santé ne va faire qu augmenter (en raison de ce que l on apelle l elasticité de la consommation des bien en santé) , et pourra passer de 11% du PIB aujourd hui jusqu a 18% comme états unis, avec un quart de la population exclue du soin, ou pris en charge par un systeme defaillant en raison de son sous financement chronique : la medecine generale "medicare/medicaid".
 
De meme l experience étarngère nous enseigne que la deuxime categorie de perdants est le corps médical dont le revenu a été laminé par le conventionnement sélectif et la captation de clientèle par les assureurs a l aide des contrats groupe aux entreprises.
 
Les gagnants sont les laboratoires pharmaceutiques, et bien évidemment les assureurs privés et complémentaires.
 
La mutualité constitue depuis longtemps le cheval de Troie des assureurs privés : l unocam a ainsi obtenu la dispersion des données de santé de la sécu vers les assureurs privés et complémentaires ; et cette mutualité revendique maintenant pour les assureurs privés un interventionnisme sur les affections de longue durée.
 
Le parcours de santé mutualiste constitue une insulte de plus envers les médecins généraliste, dont une des missions principales est l orientation du patient dans le systeme de soin.
 
Il reste probablement quelques mutualistes sincères dans ce pays, ceux que je connais m ont toujours dit que le but de la mutualité ça devrait etre de fermer, car si la sécu faisait son travail, celle ci serait inutile ; et c est bien ce que l on remarque en étudiant l économie de la santé des pays nordiques.
 
M. Davant et M. Sarkozy en l occurence tracent une autre voie : celle du pire.
 
Y Le Flohic
Médecin Généraliste
Elu aux URML de Bretagne.
 
 
 

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